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Les Mille et une nuits

Différentes éditions, en français et en arabe, des Mille et une nuits, dont la traduction française intégrale la plus récente, publiée en 2006 par André Miquel et Jamel Eddine Bencheikh, dans la collection de La Pléiade, constituent le cœur de cette alcôve.

" Par les mystères de leurs origines, la richesse de leur corpus et la finesse de leurs imbrications avec la société de leur temps, les Nuits nous défieront longtemps, toujours peut-être.

A nous de saisir la leçon qu'elles nous donnent : une leçon d'amour et de modestie… "

André Miquel

Ci-dessus : Jamel Eddine Bencheikh et André Miquel, s.d.
© Sophie Bassouls

Elle renferme également les versions antérieures : celles du Libanais René Khawam, de Joseph-Charles Mardrus et d’Antoine Galland, qui fit connaître ces contes en Occident, au XVIIIe siècle, et auquel Janine Miquel-Ravenel a consacré un ouvrage.

Écouter Janine Miquel-Ravenel

« Tout y est surprenant, merveilleux et rempli de transformation d'hommes en toutes sortes d'animaux par enchantement.

Les fées et les génies y ont un grand empire, et il y a une si grande diversité d'événements et d'aventures qu'il n'y a rien de semblable ni même d'approchant dans nos anciens romans. »

Antoine Galland, cité par Janine Miquel-Ravanel

Parmi les diverses versions en langue arabe, figure l’une des «raretés » de l’ERD, une édition ancienne réalisée au Caire par l’imprimerie Bulaq et, parmi les traductions de Mardrus, une belle édition illustrée en 1955 par Van Dongen.

De nombreuses études critiques récentes, en français et en anglais, et le premier texte traduit par André Miquel, les fables animalières de Kalila et Dimna, dans leur versions arabe et française, complètent l’alcôve.

« … Ainsi, trois siècles après la traduction d'Antoine GALLAND (1646-1715) et un siècle après celle de Joseph-Charles MARDRUS (1868-1949) apparaissait, non pas une nouvelle traduction, mais bien une traduction nouvelle des Mille et une nuits fondée sur le corpus arabe le plus complet (…), elle est incontestablement la première à allier la rigueur scientifique à un goût très sûr pour la littérature, notamment en choisissant de traduire intégralement les très nombreux vers dont est entrecoupé le texte en prose. »

Pierre Larcher

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